DU RÊVE À LA RÉALITÉ. Deux familles suédoises circulaient en France en vacances dans les années 1980. Ils aimaient tout ce que la campagne avait à offrir – la nourriture, les boissons et la culture. Lors d’un des voyages, ils ont soudainement décidé d’acheter un château et après des années de recherche, ils ont trouvé le Château du Grand Val en Bretagne. Une « aubaine » qui allait fondamentalement changer leur vie. Ici, nous suivons leur voyage inspirant sur la façon dont avec amour, inspiration et beaucoup de détermination, ils ont transformé leur rêve en réalité.
En découvrant Grand Val, nous avons été envahis par le sentiment de paix et d’harmonie, presque palpable, qui émanait du lieu. Au fil des ans, nous avons œuvré à cultiver et renforcer cette sensation. Tous nos invités la ressentent et l’apprécient au point de revenir pour la vivre de nouveau. Sauvage, sublime et exaltante, comme le romantisme français nous incite à ressentir la nature. C’est ce que nous souhaitons offrir à nos visiteurs, et c’est ce qu’ils garderont en souvenir.
Citation d’un invité : « Lorsque je passe les portes du Château du Grand Val, un poids énorme s’enlève de mes épaules ».
C’est dans les bois qui entourent Combourg que l’écrivain François-René de Chateaubriand, père du Romantisme français, a puisé la majeure partie de son inspiration.
« C’est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis, que j’ai commencé à sentir la première atteinte de cet ennui que j’ai traîné toute ma vie, de cette tristesse qui a fait mon tourment et ma félicité. »
Grâce à la collaboration entre le Château du Grand Val, l’Université Suédoise des Sciences Agricoles d’Alnarp et le Château de Gunnebo, nous pouvons offrir à nos visiteurs l’occasion de suivre les pas de Chateaubriand.
Venez flâner dans notre forêt de châtaigniers et suivez le parcours qui longe nos étangs, sources et cascades
Les premières origines du Château du Grand Val datent du moyen âge mais son premier propriétaire connu est G. du Val en 1429. La propriété a changé de propriétaire plusieurs fois, pour à la fin du 18ème siècle devenir la propriété du comte Jean Pinot du Petit-bois. Le château est resté dans la famille du Petit-bois jusqu’au début du 20ème siècle. À travers les siècles, Grand Val a vécu des périodes de paix et de progrès, mais aussi des révolutions et des guerres cruelles. Pendant la deuxième guerre mondiale, les nazis se sont emparés du château.
Sa situation élevée en faisait un point d’observation parfait pour surveiller l’air. Les militaires allemands ont coupé plusieurs vieux arbres dans le parc pour dégager la vue. Le parquet de la chapelle a été arraché pour en fabriquer des lits superposés.
Le Château du Grand Val, ou Grand Val comme on l’appelle plus communément, était une seigneurie sans juridiction seigneuriale. Après avoir appartenu à la famille du Val jusqu’au milieu du 16ème siècle, le château a changé plusieurs fois de propriétaire : En 1714, il appartenait à Antoine Morin sieur du Planty. En 1760, la propriétaire était Catherine Morin, l’épouse de François Marc de la Chesnardière, avocat au palais de justice et plus tard également chancelier de justice et commissionnaire d’état. En 1768, Monsieur de la Chesnardière a acheté le terrain voisin du Grand Val, Vauluisant. Une propriété que la fille de Monsieur de la Chesnardière a ensuite transmise à son époux Jean Pinot du Petit-bois. Grâce à ce fief, le vassal du Petit-bois a proclamé sa soumission au préfet en 1775. À la fin du 18ème siècle, le Château du Grand Val est devenu la propriété de la famille Pinot du Petit-bois et est resté ainsi jusqu’au début du 20ème siècle.
Grand Val profite de son emplacement exceptionnel. Il est situé au point sud d’un vallon abrité ; au nord, il surplombe la région de Combourg. Le château est composé de deux bâtisses, l’une du 18ème siècle et l’autre du 19ème. La bâtisse la plus ancienne est exposée au sud, c’est probablement l’œuvre du premier Pinot du Petit-bois ou de son beau-père, François Marc de la Chesnardière. Il s’agit d’une vieille bâtisse du 18ème siècle qui laisse apercevoir une architecture sobre. Elle est entre autres dotée de sept arches, séparées de colonnes délicates qui soutiennent le plafond voûté. Les quatre premières arches renferment des traces de fondations encore plus anciennes. On y trouve également une cheminée imposante de la fin du 15ème siècle ainsi que des fondations en pierre de taille qui témoignent de la présence d’une grande salle dans la bâtisse d’origine. Une partie de la décoration d’origine a été préservée, notamment des boiseries qui ornent les miroirs au-dessus de la cheminée ainsi que des œuvres peintes par un membre de la famille Pinot du Petit-bois. Un nouveau bâtiment attenant à l’ancien et exposé au nord, a été construit au début du 19ème siècle. Cette construction a vu le jour grâce à Charles Agaton Pinot du Petit-bois et son épouse Sophie Patard de la Vieuville. D’après les inscriptions sur les armoiries de leur famille qui figurent au-dessus de la cheminée, ils se sont mariés en 1855. Le nouveau bâtiment est composé de deux pavillons réunis ensemble par une partie plus petite, placée en retrait. Sur le côté ouest, on peut apercevoir une petite tourelle. L’intérieur du château comporte des salles de réception de prestige et une entrée avec une vue splendide.
D’après le livre Guillotin de Corson, Antoine Morin a dédié une chapelle dans le parc à Saint Antoine en 1714. Bien qu’on puisse dater la chapelle à une époque antérieure à 1714, il est fort probable qu’elle ait été entièrement reconstruite au moment où l’on rajoutait le nouveau bâtiment du château, au début du 19ème siècle. Dans la partie est du vallon, l’on trouve des garde-manger et des abris décorés de têtes de chien, ce qui indique qu’à l’origine, ces maisons étaient probablement des chenils. Leur architecture est différente de celle de la bâtisse du 19ème, mais elles pourraient quand même dater de la même époque.
Derrière les chenils, l’on aperçoit le potager, avec les traces d’une serre bien entretenue comportant les initiales VP. À l’orée du bois, vers l’est, se trouve un petit pavillon carré couronné d’une tourelle décorative. Un parc aménagé s’étend devant le château. Un espace vert suit les lignes du vallon, des vieux arbres et des pentes raides au nord, où un chemin sinueux a été aménagé pour mener à l’entrée du nouveau château.
Cette image stylisée représente une hermine dépouillée, c’est l’emblème de la Bretagne qui symbolise courage, rang élevé et dignité. Ce symbole est fréquemment représenté, notamment sur le drapeau de la Bretagne et sur la mosaïque au sol de l’entrée du Château du Grand Val.
Le sol en mosaïque de l’entrée du château a été conçu et installé par le célèbre Isidore Odorico.